A Ressurreição de Liège, em mais de um sentido

Faz um bem danado a gente saber que o nosso trabalho é respeitado. O texto que reproduzo abaixo foi postado no blog do Diretor Geral da Orquestra Filarmônica de Liège, de onde acabo de voltar. Creio que é uma honra para todos nós, e de maniera especial para a OSESP, que continua sendo minha parceira no sucesso (leia logo abaixo o post Parâmetros Internacionais e nacionais, também postado hoje). Ao menos fora do Brasil, onde a memória de nossas tournées e os nossos discos continuam vivos. A próxima tournée européia da OSESP começa dentro de uma semana. Tomara que os resultados sejam parecidos com os das últimas duas, e que os CDs gravados depois de minha saída tenham críticas semelhantes a essa.

“Tout dire?

Je me demande, une fois de plus, au moment d’écrire ce billet, si je dois tout dire de mes joies, mes émotions, mais aussi de mes déceptions, quand il s’agit de musique et de musiciens. Mon métier n’est pas celui d’un critique musical. Et je n’ai nulle envie de me “payer” qui que ce soit…

Alors je commence par un moment très fort, cette soirée de vendredi à la Salle Philharmonique de Liège, la 2e symphonie dite “Résurrection” de Mahler. L’OPL a eu une chance folle de pouvoir accueillir presque in extremis un chef de l’envergure de John Neschling – il était initialement prévu que l’ex-directeur musical dirige cette oeuvre si attachée à l’histoire de l’orchestre.

Celui qui a fait de l’orchestre symphonique de Sao Paulo l’un des meilleurs du monde (en témoigne une magnifique discographie chez BIS) a donné du chef-d’oeuvre de Mahler une interprétation véritablement historique. A l’opposé de son maître Bernstein, qui se réincarnait en Mahler, John Neschling – qui est le petit-neveu de Schönberg et dont toute la famille est originaire de Vienne ! – respecte scrupuleusement cette partition-fleuve, il en exalte toute la modernité, et ménage une impressionnante palette de nuances et de contrastes. Choeur de Düsseldorf en grande forme. On n’en dira pas autant des deux cantatrices qui ont pour le moins déçu.

Triomphe et ovations de plusieurs longues minutes.

L’autre événement de ma semaine musicale passée, c’était jeudi soir, à la Philharmonie de Berlin, les débuts d’un jeune chef qui ne cesse de faire parler de lui – nommé à Philadelphie à partir de 2012 quand même ! – le très sympathique Yannick Nézet-Séguin avec les Berliner Philharmoniker. Un programme-fleuve : les Offrandes oubliées, très belle oeuvre de jeunesse de Messiaen, le long (trop long) et bavard 2e concerto pour piano de Prokofiev – un concentré de toutes les difficultés et de tous les “modernismes” du début du XXème siècle sous les doigts d’un invincible pianiste, inégalé dans ce répertoire, Yefim Bronfman – et, n’en jetez plus, rien moins que la Symphonie Fantastique de Berlioz.

Pas un concert “light”. Et forcément on attendait beaucoup de cette rencontre entre cette baguette montante – une star au Québec -, cette phalange légendaire et une oeuvre aussi emblématique que ce Berlioz. Pour résumer le sentiment partagé avec quelques amis sur ce concert, à propos de Y.Nézet-Séguin “il sait y faire, il manie l’orchestre d’un geste sûr, mais il n’a pas grand chose à dire”. J’ajouterai, pour atténuer ce jugement un peu abrupt, il n’a peut-être pas encore grand chose à dire…ce qui ne lui ôte rien de son talent !

J’étais effectivement perplexe après cette Fantastique qui ne m’a guère donné le frisson (et pourtant les Philharmoniker là-dedans…). J’avais déjà éprouvé le même sentiment avec d’autres formations et d’autres chefs… de la même génération. Comme Harding à Londres. Ou un disque “live” récent de F.X.Roth et des “Siècles”. Où est la grande ligne, le souffle conquérant, l’art d’organiser le récit sur cinquante longues minutes? Pour dépasser le stade d’une suite de plans-séquences.

Rien ne remplace sans doute l”expérience : c’est la différence entre Neschling et Nézet-Seguin.”

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Uma outra vivência estética especial que tive na cidade belga foi ver e admirar a sensacional obra de arquitetura que Santiago Calatrava, um dos maiores arquitetos de hoje em dia, criou para a estação ferroviária de Liège. A coragem de uma cidade relativamente pequena como Liège de construir um monumento desses demonstra a visão de seus governadores, e a consciência de que estes têm de que a simples existência de uma obra de arte democrática, à disposição de todos, valoriza o entorno e refina o gosto estético da população. Uma coisa acompanha a outra. Arquitetura, música, teatro, literatura, cinema complementam-se de forma direta e positiva. Uma política cultural inteligente leva em consideração tudo isso e trabalha com essas interações.